"Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du présent"
George Orwell, 1984
ARCHIVAGE, INFORMATIQUE ET LIBERTÉS
1984. Le titre de ce roman de George Orwell indique l'année à laquelle il situe un monde où tous les détails de la vie privée sont mémorisés par un pouvoir central, et où les individus sont surveillés en permanence par d'étranges "télécrans" connectés. On note avec intérêt la profession que l'auteur fait tenir au héros de son livre : celui-ci travaille au Commissariat aux archives du Ministère de la Vérité.
Bon, ça, c'est du roman. Que s'est-il réellement passé en 1984 ?
1984 : naissance de l'archivage électronique. Les premiers systèmes (Megadoc de Philips et Document Filing de Toshiba) sont en effet commercialisés. Les capacités ayant ensuite explosé, les moyens de conserver, partager et automatiser les traitements de fichiers contenant de grandes masses de données individuelles se sont généralisés. Bien sûr, nul n'affirme que l'archivage électronique fut inventé pour ça, mais ceci n'ôte rien au fait que certains supports sont infiniment plus dangereux que d'autres en termes de vie privée.
Le problème n'est pas simple : il faut conjuguer le besoin de mémoire, le besoin de sécurité, et le besoin de vie privée. Il est nécessaire, pour cela, d'anticiper ce que la loi "Informatique et Libertés" appelle le détournement de finalités.
Considérons à ce titre le cas d'un fichier de 10 gigaoctets contenant des données sensibles. Laissons-le sur un support informatique, et on pourra faire des horreurs avec un matériel à quelques centaines d'euros en un temps très court. Enregistrons ce même fichier sur microformes COM, et ça sera une autre paire de manches, même si cela n'interdit rien dans l'absolu. L'enregistrement sur microformes COM constitue le meilleur compromis pour garantir la mémoire et la sécurité, tout en rompant le lien de fulgurance qui asservit les données numériques aux systèmes de traitement automatisé.
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